Explosion au Liban: près de 700 plaintes déposées devant la justice
Prés de quatre mois après les faits, l’explosion survenue en août dernier à Beyrouth, dévastant son port, est toujours d’actualité. Les enquêtes menées quant aux véritables raisons du désastre, font état de dépôt de 700 plaintes devant la justice libanaise au nom de personnes affectées par l’explosion qui a fait plus de 200 morts.
«Nous avons déposé aujourd’hui 679 plaintes au nom des familles des victimes, des blessés et des personnes affectées» par le drame et qui n’ont «pas la possibilité de prendre un avocat» pour porter plainte, a indiqué le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf, cité par l’agence nationale d’information (ANI).
«Nous faisons face à l’horreur d’un désastre et nous ne nous arrêterons» que si «un verdict (…) est émis», a-t-il assuré, ajoutant que l’investigation en cours devait être «approfondie pour déterminer les responsabilités».
Les quelque 700 plaintes déposées mercredi sont le premier lot constitué par l’Ordre parmi ses 1.400 dossiers liés à l’explosion, ayant fait, outre les morts, plus de 6.500 blessés et dévasté des quartiers entiers de Beyrouth.
Les autorités libanaises mènent une enquête sur l’explosion, qu’elles attribuent au stockage d’énormes quantités de nitrate d’ammonium dans le port sans mesures de précaution.
Plusieurs hauts responsables et fonctionnaires ont été prévenus du danger que représentait la présence de cette matière mais n’avaient pris aucune mesure.
Les autorités ont rejeté les appels à une enquête internationale mais, près de trois mois après l’explosion, l’investigation locale n’a toujours pas abouti à des résultats concrets.
Seuls 25 mandats d’arrêt ont été émis contre des hauts fonctionnaires du port et des douanes ainsi que des responsables sécuritaires.