Enseignant décapité en France : Emmanuel Macron évoque un « attentat terroriste islamiste caractérisé »
Le président français, Emmanuel Macron s’est rendu vendredi soir au collège Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où enseignait le professeur d’histoire décapité dans l’après-midi, une attaque qui a suscité l’effroi au sein du monde politique.
Le président a qualifié cette attaque «d’attentat terroriste islamiste caractérisé». «Un de nos concitoyens a été assassiné parce qu’il enseignait, parce qu’il a prôné à des élèves la liberté d’expression, la liberté de croire et de ne pas croire. Notre compatriote a été lâchement attaqué», a ajouté le président français, devant le collège de Bois d’Aulne.
Le président français, a exprimé également son soutien aux enseignants : «Nous sommes avec eux». Il a également assuré que la nation ferait bloc contre «l’obscurantisme» pour les «protéger et les défendre».
« Tous et toutes nous ferons bloc. Ils ne passeront pas. L’obscurantisme et la violence qui l’accompagne ne gagneront pas. Ils ne nous diviseront pas. C’est ce qu’ils cherchent et nous devons nous tenir tous ensemble», a ajouté le président Macron, , en affirmant que «la nation tout entière sera là à leurs côtés, aujourd’hui et demain pour les protéger et les défendre».
«Il n’y a pas de hasard si, ce soir, c’est un enseignant que ce terroriste a abattu, parce qu’il a voulu abattre la République dans ses valeurs, les Lumières, la possibilité de faire de nos enfants, d’où qu’ils viennent, qu’ils croient ou qu’ils ne croient pas, quelle que soit leur religion, d’en faire des citoyens libres».
Selon les dernières informations, la victime est un professeur d’histoire-géographie de 47 ans qui enseignait dans un collège de Conflans Sainte-Honorine. Lundi 5 octobre, en classe, il avait montré à ses élèves, lors d’un cours sur la liberté d’expression, les caricatures de du Prophète QSSL, publiées par Charlie Hebdo. Il avait proposé auparavant aux élèves qui le souhaitaient de sortir de la classe. Son cours avait néanmoins suscité des remous et des réactions de parents d’élèves. Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est en représailles que cet enseignant a été attaqué et décapité.
D’après le maire de la commune voisine d’Éragny, sur laquelle a été abattu le tueur, ce professeur «avait été menacé» après son cours sur la liberté d’expression, et avait même «porté plainte».
L’auteur serait un jeune homme de 18 ans, né à Moscou. L’acte aurait été revendiqué sur internet plus tôt dans la journée, mais le message est encore en cours d’authentification. Sa motivation terroriste ne semble pas faire de doute : le parquet national antiterroriste s’est d’ailleurs saisi de l’affaire, confiée à la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).