ENIEM de Tizi-Ouzou : Une commission ministérielle sur place
Une délégation du ministère de l’Industrie s’est rendue mercredi à Tizi-Ouzou pour s’enquérir de la situation prévalant à l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM), en arrêt technique d’activité depuis mardi, rapporte l’APS citant les services de la wilaya.
La délégation, composée du directeur-général de la gestion du secteur public marchand au niveau du ministère accompagné de deux inspectrices, a rencontré, la matinée, selon l’agence officielle, les représentants des travailleurs au siège de la wilaya et s’est, ensuite, entretenue avec la direction de l’entreprise.
«Les travailleurs qui rejettent la décision d’arrêt technique des activités prise par la direction du groupe ont campé sur leur position, tout en exigeant le départ de l’actuelle direction», a fait savoir le secrétaire général de l’Union de wilaya de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Kamel Limani, précise-t-on de même source.
De son côté, la direction de l’ENIEM a «expliqué les raisons et causes ayant conduit à la prise de cette décision d’arrêt technique des activités»,
(PDG) de l’entreprise.
Principale raison, à ce propos, souligne à l’APS, Djillali Mouazer, président-directeur général de l’entreprise, «le refus des banques de nous accorder des crédits pour l’acquisition de matières premières», expliquant que son groupe n’a pas bénéficié de crédit depuis 2 ans. «Nous avions bénéficié d’une domiciliation bancaire d’achat de l’ordre de 1,1 milliards DA en février dernier et nous avons déjà été débité de 730 millions DA avant terme», a-t-il ajouté.
La délégation a été, également, informée du «blocage, au niveau des douanes, d’un lot de matériel CKD/SKD importé par le groupe en raison de l’absence d’autorisation d’importation et d’exploitation de la matière première en CKD/SKD».
Pour rappel, la direction de l’ENIEM avait annoncé, lundi, «un arrêt technique d’activité d’une durée d’un mois (du 01 au 31 décembre)» pour cause de «contraintes financières» et «rupture des stocks des matières premières entraînant de fait l’arrêt de la production». Une décision rejetée par les travailleurs qui avaient organisé mardi une marche pour protester contre cette décision.
Dj. Am