Dialogue inter-palestinien : Des pierres d’achoppement apparaissent au Caire
Le chemin vers une réconciliation totale et définitive entre les différentes factions palestiniennes est loin d’être un long fleuve tranquille. Tant s’en faut.
Les premières séries de rencontres qui ont démarré ce lundi au Caire, capitale égyptienne, et dont nous avons pu suivre certaines des coulisses, nous ont permis de constater en exclusivité que des motifs de désaccord majeurs seraient apparus dès les premières heures de cette rencontre de la dernière chance entre les représentant s du mouvement Hamas et ceux de l’OLP (organisation de libération de la Palestine).
Cela fera même dire à une source très proche de ce dossier qu’il y a même risque que ce processus, pourtant primordial, se termine en queue de poisson. De nombreux points de discorde sont, de ce fait, mis en avant par nos sources.
Il s’agit, par exemple, du refus opposé par l’Autorité palestinienne que la sécurité des bureaux de vote soit assurée par des éléments armés du mouvement Hamas.
Même refus pour les éléments administratifs et chefs de bureaux de votes venus de Ghaza, région toujours placée sous embargo sioniste, et où le Hamas avait largement remporté les élections législatives de janvier 2006.
Il en va de même pour une bonne partie des membres de la Cour Constitutionnelle mise en place en 2016 par le président Mahmoud Abbas. Ces éléments, soupçonnés d’être pro-OLP, sont majoritairement rejetés aussi bien par le HAMAS, le Jihad islamique que par les mouvements démocratiques de gauche que sont le FPLP et le FDLP.
L’enjeu est de taille quand on sait que c’est cette Cour qui aura à proclamer les résultats des élections présidentielles et législatives palestiniennes, prévues respectivement en juillet et mai de l’année en cours.
Idem pour le tribunal mis en place spécialement à cet effet par Abou Mazen depuis à peine quatre jours ce qui fait craindre une volonté cachée de frauder ou de bourrer les urnes de la part d’une Autorité palestinienne manifestement à bout de souffle et complètement décrédibilisée.
Last but not least, il en va de même pour le tribunal administratif, dont la composante humaine ne fait pas non plus l’unanimité. Le dossier reste à suivre de près. De très près même….
Mohamed Abdoun