Détenus sahraouis dans les prisons marocaines
Témoignages terrifiants, pratiques inhumaines
La politique du Makhzen à l’égard du peuple sahraoui , engagé pour son autodétermination, est à mettre au chapitre des brimades des tortures sous le silence , parfois complice de ses alliés, la France notamment.
Un nouveau rapport norvégien dénonçant la torture à l’encontre des étudiants sahraouis, détenus dans les prisons marocaines, montre la cruauté et la sauvagerie instaurée à l’effet de réprimer ce peuple vaillant qui n’aspire q’à vivre libre sur son térritoire. En association avec l’Union nationale des étudiants norvégiens, le Comité a, dans ce rapport de 143 pages, recueilli les témoignages vivants de quatre jeunes étudiants sahraouis qui “racontent leurs histoires dans les prisons marocaines”. “Ils nous ramènent à la période où ils ont commencé à s’impliquer dans la lutte contre l’occupant quand ils étaient enfants et adolescents, jusqu’au jour où leurs campagnes étudiantes dans les universités marocaines les ont conduit à l’arrestation, la torture, les aveux forcés et les peines de prisons dans des conditions horribles”, a expliqué le Comité norvégien le Rapport.
“A Ait Melloul, célèbre prison au Maroc où se trouvent des prisonniers politiques sahraouis, le silence vous terrifie et ne rompt qu’avec les cris des prisonniers lorsqu’ils sont torturés”, a souligné le Comité dans ce rapport qui raconte l’histoire terrifiante de ce groupe de prisonniers sahraouis que l’ONU appelle à leur libération immédiate. Dans le Rapport, le Comité est revenu sur le parcours de Brahim Mouyssaih, étudiant sahraoui qui a écopé une peine de prison pour son engagement en faveur de l’indépendance du Sahara occidental.”Brahim et ses compagnons avaient été contraints de signer des protocoles d’interrogatoire qu’ils n’avaient jamais lus”, a-t-on révélé. “L’officier m’a regardé et m’a dit: J’écrirai ce que mon esprit me dit d’écrire, et vous serez obligés de le signer”, a témoigné Brahim dans ce rapport. “Les policiers m’ont forcée à descendre au sol et ont commencé à m’insulter, ma famille et mes parents. Ils ont commencé à essayer d’enlever mon pantalon, menaçant de me faire asseoir sur un objet pointu. Ils me traînaient le visage et me giflaient. Ils m’ont frappé avec un long bâton en métal sur mes cuisses. Je ne peux pas compter combien de fois j’ai été giflé et frappé”, a-t-il ajouté. Le groupe d’étudiants activistes est composé de certains dirigeants des organisations étudiantes sahraouies dans les villes marocaines d’Agadir et de Marrakech. Ils sont connus sous le nom de “Groupe étudiant” ou “Groupe El Wali”. A ce jour, cinq étudiants sont toujours en prison, condamnés à une peine allant jusqu’à 12 ans de prison. Certains de ces étudiants ont été libérés en 2019, après avoir passé plus trois ans en prison.
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