Décès du comédien Bachir Benmohamed
La scène artistique et le public pleurent « Ammi Bachir »
Après le départ de la doyenne des comédiennes algériennes, la grande Nouria Kazdarli, décédée dans la nuit du 9 au 10 août à l’âge de 99 ans, un autre grand comédien, en l’occurrence Bachir Benmohamed, plus connu sous le surnom « Ammi Bachir », a lui aussi tiré sa révérence, en ce jour funeste du 10 août 2020.
Cet artiste affable que l’on avait l’habitude de voir dans des comédies, des séries télévisées ou des sketches dont « Kahla ou Beyda », « Ness mlah City », « Rih tour », « Ya Amer ya Nessi », « Mani Mani » ou encore « Aâssab oua aoutar », où il campait des rôles humoristiques avec beaucoup de talent, est décédé à l’âge de 58 ans, dans sa maison familiale à Constantine des suites d’une longue maladie.
Sa nouvelle de sa disparition a été accueillie avec beaucoup de tristesse par le milieu artistique où il a baigné pendant plus d’un demi-siècle. Plusieurs artistes ont tenu à lui rendre hommage, c’est le cas de Mohamed Hazourli, réalisateur de la célèbre série télévisée « Aâssab oua Aoutar » et grand ami du défunt pendant plusieurs décennies, qui a déclaré que Bachir Benmohamed « faisait preuve à chaque fois d’une grande aptitude à incarner les rôles qui lui sont attribués et dans lesquels il excellait grâce à sa profonde sincérité » et d’ajouter que : « le défunt épousait pleinement les rôles assignés en toute sincérité, ce qui se reflétait dans son interprétation en le faisant se fondre dans la réalité, et en le rendant très apprécié par les gens ».
De son côté, le comédien Hassan Benzerari, à qui il a donné la réplique dans « Aâssab oua Aoutar » et « Rih Tour », a fait part de sa « tristesse », considérant le décès de Ammi Bachir, comme « une grande perte pour la scène artistique algérienne en général et pour Constantine en particulier ». Dans son témoignage, il n’a pas omis de souligner « la sincérité et la sensibilité à l’extrême » du défunt, rappelant qu’une relation de travail et d’amitié de plus de 30 ans les unissait.
Même chagrin ressenti par l’artiste Noureddine Bechkri qui a indiqué, pour sa part que feu Bachir Benmohamed était « le père, le grand frère et le collègue que j’ai rencontré pour la première fois dans le théâtre amateur, en compagnie de Hassan Benzerari et Salah Adjabi, avec lesquels nous avons interprété des rôles dans de nombreuses pièces théâtrales au sein de la troupe Bahalil. Bachir Benmohamed laisse derrière lui de beaux souvenirs inoubliables grâce à sa sincérité, son extrême modestie ainsi que son humour ».
Lamia B.