Crise malienne : adoption d’une charte de transition de 18 mois
Après trois jours de concertation nationale, les forces vives maliennes et les militaires au pouvoir, ont adopté une charte pour une transition de 18 mois et un comité sera chargé de désigner un président civil ou militaire, a-t-on indiqué lundi, à Bamako.
La « charte de la transition » adoptée prévoit en outre, « trois organes de transition: le président et son vice-président, le Conseil national de transition regroupant 121 personnes réparties entre le M5 (coalition de l’opposition), les partis politiques, les journalistes, la société civile, les religieux, la diaspora, les jeunes et les femmes, et enfin un Premier ministre à la tête d’un gouvernement de 25 membres », a précisé un rapporteur de la consultation. Il a précisé que « le document a été adopté par acclamation ».
Convoquées par la junte réunie au sein du Comité nationale pour le salut public (CNSP) qui a renversé le président, Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août, les « journées de concertation nationale » ont quelque peu débloqué une situation politique confuse permettant au Mali de renouer au terme de cette transition, avec l’ordre constitutionnel exigé par les Maliens et la communauté internationale.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a donné aux militaires au pouvoir jusqu’à mardi 15 septembre pour remettre le pouvoir aux civils.
Ab. M.