Crise libyenne : Rome plaide pour un cessez-le-feu durable
Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Mayo a exhorté vendredi à Ankara (Turquie), les parties en conflit en Libye à s’asseoir à la table des négociations et entamer un dialogue politique, ajoutant que son pays cherchait à établir une trêve durable dans ce pays.
« Nous voulons un cessez-le-feu durable en Libye », a souligné le chef de la diplomatie italienne, dans une conférence de presse avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu. Il a en outre, exprimé sa conviction que « la solution politique à la crise libyenne, la seule viable, est toujours possible”, a appelé la communauté internationale à s’impliquer davantage pour résoudre le conflit.
M. Di Maio a annoncé qu’il entamerait dans « les prochains jours » des discussions avec le gouvernement de réconciliation nationale à Tripoli, mais aussi avec « d’autres parties libyennes pour tenter d’exprimer des préoccupations non seulement de l’Italie et de l’Europe, mais aussi de l’ensemble de la communauté internationale », à de la situation en Libye. L’Italie contrairement à d’autres puissances occidentales, veut maintenir « une position équilibrée » par rapport au conflit libyen et aspire à une solution politique de la crise impliquant toutes les parties. Outre qu’elle pense à protéger ses intérêts économiques et pétroliers vitaux en Libye, l’Italie est la plus proche porte d’entrée en Europe pour des milliers de migrants clandestins en provenance notamment d’Afrique et du Moyen-Orient. Mercredi dernier, et malgré une « trêve forcée » due à la pandémie du Covid-19, Une centaine de migrants ont été secourus au large des côtes libyennes par un navire humanitaire allemand. Pendant ce temps, Des ONG humanitaires ont accusé le lendemain, jeudi, l’Union européenne d’ « utiliser ses avions de reconnaissance en Méditerranée pour repérer les migrants et prévenir la Libye pour qu’elle les intercepte, empêchant les navires humanitaires de secourir des personnes en détresse ».
A.M