Comment le Qatar tente de réactiver ses relais anti-algériens ?
Des sources médiatiques, qu’on ne peut soupçonner de sympathie pour l’Algérie, viennent de révéler que l’Etat du Qatar envisage d’allouer, en toute urgence, deux millions d’euros pour financer des médias algériens établis en France, et tenter ainsi de porter l’estocade à l’Etat algérien, supposé affaibli par la pandémie du Covid-19.
Voilà un émirat qui n’a jamais désespéré de déstabiliser l’Algérie, malgré les multiples déconvenues qu’il a essuyées, depuis notamment le début du «printemps arabe» en 2011. Après avoir longtemps sous-traité le plan de déstabilisation à sa chaîne de propagande Al-Jazeera, le Qatar change visiblement de tactique, en voulant financer des médias locaux qui leur sont acquis.
Les accointances d’El-Maghribia, et sa galaxie de propagandistes installés à Paris et à Londres, avec le petit émirat gazier, ne sont plus à démontrer, depuis déjà longtemps. Mais ce qui continue à susciter des interrogations c’est le timing de ces révélations avec les efforts que mène l’Algérie depuis quelques mois pour la stabilisation de la région, et notamment de la Libye, pays où le Qatar, avec d’autres monarchies du Golfes, parfois pour des raisons antagoniques, a une main lourde dans sa dislocation.
Faut-il aussi rappeler le rôle néfaste qu’a joué cette monarchie du Golfe dans l’essor qu’a connu le terrorisme dans la région et dans le monde, et aussi dans les foyers de tension que continuent d’alimenter plusieurs mouvements insurrectionnels, que ce soit en Syrie ou en Libye ?
Toujours mu par son désir d’élargir son rayonnement économique dans la région arabe et dans le monde, le régime qatari ne s’encombre d’aucun scrupule, et ne lésine sur aucun moyen pour détruire des pays ou y semer la zizanie, comme il tente de le faire aujourd’hui en Algérie, en réactivant ses relais tapis en Occident.
M.A