Check-up de quelques sites web institutionnels par le GAAN : Un sans-faute pour le ministère de la Défense
A l’occasion de son lancement, l’Observatoire Numérique du GAAN mesurant la digitalisation des institutions algériennes a mis en ligne les résultats de son audit consacré aux sites web institutionnels, a indiqué cet organisme dans un communiqué transmis ce dimanche à notre rédaction.
Le même document précise que cet audit est le premier d’une série d’études que l’Observatoire du GAAN compte mener pour parachever son baromètre mesurant la digitalisation en Algérie.
Et de rappeler que « la notion de E-gouvernement, désignant le recours par les institutions gouvernementales aux outils numériques et technologiques visant à renforcer la proximité avec le citoyen et améliorer le rapport qualité/coût du service public, doit être au cœur de toute stratégie nationale de digitalisation ».
A cet effet, 48 sites web institutionnels de ministères, d’institutions étatiques et d’organismes gouvernementaux ont été passés au peigne fin et évalués sur un score total de 100 points.
L’importance de cet audit, qui n’en est qu’à ses premiers balbutiements, réside dans le fait que les smartphones prennent le pas sur le restant des modes de connexion. « L’internaute évolue aujourd’hui en mobinaute, et plus vite qu’on ne le pense. En effet, plus de 70% des algériens accédant à internet le font via smartphone. Inutile de souligner donc la nécessité absolue pour un site web institutionnel, à fortiori, gouvernemental, de disposer d’une interface adaptée aux appareils mobiles afin de faciliter la navigation des visiteurs sur le site, et améliorer leur « expérience utilisateur ».
Or, le constant ainsi fait ne laisse pas d’être inquiétant : « Malheureusement, 75% des sites web gouvernementaux audités affichent un score mobile inférieur à 50 points sur un total de 100 selon le Page Speed Insights de Google. Pis encore, « Si les résultats des sites web gouvernementaux sont loin d’être satisfaisants sur mobile, leurs performances sur desktop, c’est-à-dire sur des navigateurs internet ouverts depuis des PC de bureau, ne sont pas réjouissantes non-plus. Selon toujours l’outil d’analyse de Google, 43%, soit près de la moitié des sites web audités n’obtiennent pas plus de 50 points sur 100 en matière de performances desktop ».
Au terme de l’audit réalisé, l’Observatoire a procédé au classement des sites web audités selon le score obtenu sur un total de 100 points. Globalement, seul le site web du ministère de la défense atteint un score de performances supérieur à 80%, et carrément proche des 100%. Le ministère de l’Enseignement Supérieur, lui non plus n’est pas loin du sans-faute. Le classement compte plusieurs sites web avec un score inférieur à 50 points, soit en dessous de la moyenne.
C’est dire que l’Algérie, qui en est à ses premiers pas en matière de e-gouvernance, et qui a accumulé pas mal de retard dans ce domaine, doit redoubler d’effort, car il s’agit bel et bien d’une question capitale, directement liée à la sécurité nationale.
Rafik B