Canada : L’ambassade marocaine accusée de corruption
Dans une vidéo postée dans la soirée de mardi sur Facebook, l’organisatrice du Festival marocain de Laval accuse les représentants de l’ambassade marocaine au Canada de corruption et lance une pétition demandant le renvoi des fonctionnaires et la mise sous tutelle du Centre culturel marocain à Montréal. L’ambassade annonce qu’elle portera plainte.
Fatima Maarouf qui est diplômée en administration de l’éducation de l’Université de Montréal ainsi qu’en marketing de HEC Montréal, rend publiques ses accusations dans une vidéo qui dépassé les 105 mille vues depuis sa mise ne ligne. Elle affirme qu’en 2017, elle avait lancé la première édition de son festival en partenariat avec le Centre culturel marocain de Montréal qui relève de l’ambassade du Maroc au Canada.
Selon ses déclarations dans la longue vidéo d’une heure et demie environ, elle explique qu’elle a mis son propre argent dans le projet, mais que l’autre partie n’a pas honoré ses engagements, entre autres. En tentant de récupérer son argent, elle aurait découvert des sociétés écrans et d’autres fictives.
Des diplomates lui auraient demandé des pots-de-vin pour avoir accès à ces fonds qui sont donnés par le ministère en charge des Marocains résidants à l’étranger.
Elle a aussi accusé des gens proches de l’ambassade d’avoir essayé de saboter son festival en provoquant des heurts entre jeunes festivaliers. Car, elle serait indépendante des représentants officiels de son pays d’origine qui chapeauterait toutes les activités de la communauté marocaine.
Toutes ces accusations et d’autres portées contre l’ambassadrice du Maroc au Canada et ses collaborateurs, fait-elle savoir, ont été soumises au palais royal du Maroc. Fatima Maarouf la destine sa vidéo aux Marocains du monde entier y compris ceux vivant au Maroc.
Elle y demande «d’expulser l’ambassadrice du Maroc Soraya Otmani et son corps diplomatique du Canada. Mettre le Centre culturel marocain de Montréal « Dar Al Maghrib» sous la tutelle du gouvernement du Canada et enquêter sur toutes les activités reliées à Soraya Otmani.»
Nul doute que la corruption, érigée en règle de conduite chez les gens du Makhzen est devenue chez eux une sorte de seconde nature…
M.Ab