Bureaucratie : la colère de Belkacem Zeghmati
En visite à Constantine, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a fustigé ce jeudi les administrations qui n’appliquent pas les décisions des hautes autorités algériennes.
Le ministre de la Justice a pris l’exemple des administrations locales, sans toutefois les nommer, qui, pour la constitution d’un dossier donné, exigent toujours des citoyens de fournir un casier judiciaire et / ou un certificat de nationalité.
« Le Premier ministre a signé un décret exécutif qui interdit à l’administration publique d’exiger le casier judiciaire ou le certificat de nationalité sauf dans deux cas. Le citoyens fait face à ces derniers une ou deux seule fois dans toute sa vie », a-t-il vociféré.
Et de s’interloquer, « je constate qu’il existe une hausse, aujourd’hui, après avoir vu les statistiques (des demandes des casiers judiciaires et des certificats de nationalité) ».
Dans ce contexte, le ministre de la Justice a appelé les cadres de l’administration algérienne, à l’instar des chefs de daïra, des présidents d’APC et autres directeurs locaux et régionaux, à respecter la loi.
« Le citoyen va (déposer un dossier) au niveau de l’administration, on lui demande le certificat de nationalité. Quand il répond que l’Etat n’exige plus ce document, on lui dit qu’ils ont entendu parler de la mesure comme lui, mais qu’ils n’ont rien reçu d’officiel », a-t-il taclé. Et de s’interroger, « qu’est qu’ils veulent que je leur (le ministère de la Justice) envoie au juste ?
Belkaem Zeghmati a précisé, à ce titre, que les lois sont claires. « La seule condition c’est qu’elle soit publiée au Journal officiel », a-t-il ajouté.
Skander Boutaiba