Bouzid Lazhari : «Nous appelons les femmes battues à signaler les violences faites à leur encontre »
Le président du Conseil national des droits de l’homme (CNH), Bouzid Lazhari, a appelé les femmes battues à dénoncer les violences faites à leur encontre, soulignant que l’Etat prendra soin d’elles.
“Nous avons été informés par le représentant de la police que 10 400 plaintes pour violence ont été enregistrées au cours du mois d’octobre”, déplore M. Lazhari. Et d’ajouter :« Violer les femmes n’a rien à voir avec notre religion, notre morale et nos traités internationaux. Nous appelons les femmes battues à dénoncer ce à quoi elles sont exposées, et l’Etat s’occupera du reste” a-t-il promet.
Dans le même sillage, le conférencier rappelle qu’il attendait une loi définissant précisément les moyens d’aide destinés aux femmes battues. « Nous encouragerons les femmes et les filles à dénoncer leurs violences faites à leur encontre, à ne pas se taire face à l’injustice », a-t-il insisté.
Par ailleurs, M. Lazhari, a appelé à la généralisation des centres de soins pour femmes battues, en particulier au niveau de la campagne, où les hommes sont toujours confrontés à un complexe de violence et d’expulsion des femmes du foyer. « Là où la femme est obligée dans la plupart du temps de dormir dans la rue, où des énergumènes les exploitent à d’autres fins » dénonce Bouzid Lazhari.
En répondant à une question sur la protection des enfants contre les enlèvements et les meurtres, Lazhari a déclaré que ce phénomène dangereux n’était pas un comportement de l’État. «Tuer des enfants n’est pas l’action d’un État, mais plutôt des personnes vivant en société», a-t-il ajouté, précisant que le premier défenseur des droits, en particulier des enfants, c’est la justice. « La police judiciaire intervient directement contre les accusés, et la loi s’applique à eux » rappelle-t-il.
Enfin, M. Lazhari appelle enfin, à rester ferme et résolu contre ces comportements dangereux qui menacent la société, au vu de leur recrudescence enregistrés ces derniers temps.
Yahia Maouchi