Bir Dheb dans la wilaya de Tébessa : Les déboires sans fin d’un investisseur local
La bureaucratie en Algérie a encore de beaux jours devant elle. En dépit des mises en garde du président de la République et de son Premier ministre allant dans le sens de la lutte contre ce phénomène qui gangrène l’administration algérienne, des responsables locaux continuent, tout simplement, d’entraver la mise en œuvre du programme du président de la République et du programme du Gouvernement…
Dans l’Algérie profonde, les populations locales ne savent plus à quel saint se vouer.
Les walis (du moins certains) font semblant d’ignorer que la prise en charge des préoccupations locales « est au cœur de leurs principales missions dans le cadre de l’édification de l’Etat de Droit ».
D’ailleurs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’avait pas caché récemment son mécontentement de la gestion de certains dossiers relatifs au développement dans les zones d’ombre.
Dans la commune de Bir Dheb, à 20 km de Tébessa, wilaya frontalière avec la Tunisie, à titre illustratif, le temps semble figé. « Les journées se succèdent et se ressemblent », nous dit-on. Hormis les quelques cafés existants, difficile de « se trouver une autre occupation ». Pour ces chômeurs, trouver un poste de travail est comme courir derrière un mirage.
Dans la plupart des cas, c’est un rêve irréalisable. Pourtant, un investisseur local aurait bien pu renverser la vapeur « si on l’avait laissé faire ». « Incompréhensible », nous dit en effet le propriétaire d’une briqueterie.
Réalisée avec des fonds propres (autrement dit sans prêts bancaires), sa mise en marche attend toujours l’aval du wali de Tebessa. Ce dernier, pour des raisons que lui seul peut expliquer, n’a toujours pas jugé utile d’accélérer les procédures administratives portant sur le branchement de ladite briqueterie au réseau de gaz. La cavale dure depuis 2017.
« J’ai frappé à toutes les portes, en vain », déplore encore l’investisseur dont la briqueterie aurait garanti environ 500 postes de travail directs.
« Au niveau de la Sonelgaz tout allait vite et bien. Il n’aura fallu que quelques jours pour que le dossier soit accepté et validé par la GRTG » raconte-t-il à la Patrie News.
« Le dossier est transmis par la suite aux services de la wilaya en date du 12 novembre 2020, après que le tracé ait été changé suite aux oppositions des voisins directs de la briqueterie », a-t-il soutenu.
De novembre à ce jour, aucune suite n’a été donnée. Assurant avoir interpellé à maintes reprises les services concernés (wilaya de Tebessa), notre interlocuteur se disant abasourdi par ces comportements, promet de faire aboutir sa quête.
« Si des doutes subsistent quant à la non faisabilité de mon investissement qu’on m’en informe. Dans le cas contraire, j’irai jusqu’au bout de mon projet », a-t-il laissé entendre. Nous y reviendrons…
M.M.H