Aymen Benabderrahmane : « la planche à billets, c’est terminé ! »
Le ministre des Finances, Aymen Benabdarrahmane, a définitivement écarté l’option pour le Gouvernement de recourir au financement non conventionnel, dans un entretien accordé à un confrère mercredi en marge de l’ouverture de la session ordinaire de l’APN. Plus précis et surtout avec conviction, il a ajouté : « ni dans les circonstances actuelles ni même à l’avenir, car la situation financière qu’il traverse n’est pas préoccupante. Pour le premier argentier du pays, cette option ne risque d’arriver ni dans un proche, ni dans un lointain avenir.
Cette décision du gouvernement de ne recourir ni à l’endettement extérieur ni à la planche à billets a déjà été exprimée par le ministre des finances lors d’une journée d’études sur la mise en œuvre de la réforme budgétaire, organisée au siège du ministère des Finances à Alger, il y a de cela deux semaines.
L’explication ou l’argumentaire du ministre quant au choix d’éviter à jamais cette option de recourir à la planche à billets peut se résumer en quelque mots : “Nous avons des marges que nous allons exploiter sans lésiner sur aucun moyen pour parvenir au financement du déficit et faire face aux besoins budgétaires de l’État”, a indiqué le ministre des Finances Pour rappel, le déficit budgétaire, prévu dans la loi de finances complémentaire 2020, est estimé à 1 976,9 milliards de dinars, soit 10,4% du produit intérieur brut.
Aussi, cette décision s’appuie sur les déclarations et orientations du président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de la rencontre sur la relance économique et qui avait affirmé que « La situation financière du pays est difficile, mais pas fatale ».Voilà donc, la planche à billets, le financement non conventionnel, c’est terminé pour l’équipe dirigeante du pays. Place au pragmatisme et à la bonne gouvernance.
Ferhat Zafane