Au lendemain de la normalisation Maroc-entité sioniste : Le danger plane sur l’Algérie…
Le Maroc a accepté jeudi 10 décembre, de normaliser ses relations avec Israël, dans le cadre d’un accord négocié avec l’aide des Etats-Unis d’Amérique.
Le Maroc devient ainsi le quatrième pays arabe à normaliser ses relations avec l’entité sioniste depuis le mois d’août dernier, après les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.
Dans le cadre de cet accord, Donald Trump, président sortant des Etats-Unis, a accepté de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
Le Maroc espère en effet récupérer ses « provinces du sud »contre une trahison officielle de la cause palestinienne de la part de celui qui se fait appeler à tort « commandeur des croyants»
Étonnant ? Assurément pas.
Dans les faits, la trahison marocaine ne date pas d’aujourd’hui. Il faudrait peut-être rappeler au ‘Commandeurs des Croyants’ que c’est son défunt père Hassen II qui, en 1967, avait trahi les dirigeants arabes durant la guerre des six jours.
C’est le Maroc en effet qui se trouve derrière la tristement célèbre débâcle arabe face aux criminels sionistes. Les Marocains avaient également fourni à Israël l’accès secret aux délibérations secrètes de la conférence du Sommet arabe à Casablanca en septembre 1965.
Dans les faits, et comme souvent écrit et dit, les relations entre le Royaume chérifien et l’entité sioniste n’est pas un fait nouveau. L’Histoire a déjà retenu et enregistré cette trahison de Hassan II en 1967.
Rappel des faits…. En 1965, le roi Hassan II reçoit les plus grands dirigeants de la Ligue arabe à Casablanca. Objectif : discuter des stratégies militaires à adopter pour faire la guerre à Israël. Cependant, d’autres invités sont conviés officieusement à ce meeting et occupent le dernier étage d’un luxueux hôtel. Il s’agit d’un groupement du Mossad et du Shin Bet (service de sécurité intérieur israélien), surnommé «les oiseaux».
Mais, pris de panique au dernier moment, Hassan II les pria de partir car il craint qu’ils ne soient tous démasqués.
L’opération n’est pas un échec pour autant, car au terme de cette rencontre, Hassan II livre au Mossad un enregistrement audio complet des échanges qui ont eu lieu entre les différents dirigeants.
Du pain béni pour Israël qui a pu avoir des informations cruciales sur tous les rangs armés, leurs faiblesses et leurs stratégies. Sur la base de ces informations, restées secrètes, Israël attaque quatre pays arabes (Egypte, Liban, Jordanie, Syrie) soit deux ans après cette rencontre.
L’entité sioniste aux portes de l’Algérie ?
C’est désormais, une réalité, un danger avec lesquels il faudrait conjuguer en l’avenir.
Intervenant lors d’une conférence lors de la commémoration du 60e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 au siège des Archives nationales à Alger, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a mis en garde contre ce danger qui se dessine à nos frontières.
« L’Algérie était visée au regard d’indicateurs de réelles menaces à nos frontières, aux portes desquelles est arrivée à présent l’entité sioniste », a-t-il dit à ce propos soulignant l’impératif de « ne pas occulter les périls au niveau de notre environnement immédiat en raison de l’instabilité de la région », assurant que « l’Algérie est particulièrement visée ».
Le Premier ministre a fait état, dans ce sens, d’opérations étrangères visant la déstabilisation de l’Algérie, ajoutant que «les indicateurs sont, aujourd’hui, clairs au vu de ce qui se passe à nos frontières».
Il a cité, à ce propos, les développements en cours dans l’espace maghrébin et africain entourant l’Algérie en termes de périls, d’instabilité et de guerres. Djerad a évoqué, également, «une réelle volonté d’attenter à l’Algérie», comme l’a confirmé, a-t-il dit, «l’arrivée à présent de l’entité sioniste aux portes de nos frontières ».
Quelques jours auparavant, c’est l’ancien diplomate et ministre, Abdelaziz Rahabi qui confirmait ce constat.
« L’Algérie est visée par une stratégie de «tension permanente» développée par des cercles proches du Maroc », avait-il relevé.
« L’objectif escompté de cette guerre d’usure est d’obliger le pays à changer de priorités», a détaillé l’ancien diplomate sur LSA direct.
Pour lui, l’Algérie a toujours été sous tension permanente sur les questions internationales, notamment sur la question palestinienne.
«On nous demande toujours de faire des concessions sur la question palestinienne. Nous ne l’avons pas fait», a-t-il soutenu faisant savoir que «beaucoup de pays étrangers y compris des pays amis, avaient demandé à l’Algérie en 1988 de reporter le Conseil national palestinien tenu à Alger parce qu’il y avait des menaces».
La position inchangée de l’Algérie envers la question sahraouie, « une question de décolonisation », comme ne cesse de le mentionner l’ONU dans ses rapports, n’a jamais été du goût du Royaume chérifien.
Là, aussi les Marocains font appel à « leurs amis » de toujours. L’on se rappelle de la décision du Maroc, annoncée le mois de mai dernier, de construire une base militaire à quelques kilomètres de la frontière avec l’Algérie.
Les Forces armées royales avaient précisé qu’il s’agissait d’une, « simple » caserne à Jerada…
Seulement, les Marocains habitués aux mensonges et aux magouilles depuis des lustres, n’inspirent pas confiance puisque des experts israéliens contribueraient à la réalisation de la base en question qui s’étend sur 23 ha et qui serait en fin de compte « bourrée de matériel électronique de pointe fourni par l’entité sioniste ».
« Cette base militaire ne comporte pas que du matériel informatique, embarquant une technologie de pointe, ce qui est dangereux et inacceptable en soi, (il est en effet question de matériel balistique), affirmaient plusieurs médias.
Ces révélations n’étonnent en aucun cas, sachant que le Maroc a déjà fait appel à son allié de toujours, la France, dans la cadre de sa guerre silencieuse menée contre l’Algérie.
En novembre 2018, déjà, le Maroc avait lancé, à partir de la base française en Guyane, un satellite baptisé «Mohammed VI – B».
L’ambassadeur marocain à l’ONU, Omar Hilale, n’avait d’ailleurs pas caché l’objectif principal de la mise en orbite dudit satellite affirmant que «les images de ce satellite permettront de connaître et de traquer les moindres mouvements et déplacements des séparatistes du Polisario, et ce, chaque jour, chaque minute et chaque seconde».
En réalité les Marocains voulaient tout savoir des positions de l’armée algérienne.
S’unir avec le diable s’il le faut contre….l’Algérie
Le Maroc qui occupe en effet illégalement 80% des territoires du Sahara Occidental voulait faire de même avec l’Algérie, alors qu’elle sortait à peine du joug colonial français. C’était en octobre 1963 lorsque le Maroc tenait à annexer Bechar et Tindouf. Depuis, c’est la hantise du « Grand Maroc ».
En 2013, pour ne rappeler que cet épisode, le secrétaire général du Parti l’Istiqlal, Hamid Chabat, a appelé clairement à mener une guerre contre l’Algérie afin de récupérer les régions de Tindouf et de Béchar.
Une énième provocation marocaine. Pourtant, jusque-là, aucun des responsables algériens n’a voulu tomber dans la polémique, usant à chaque fois de sagesse devant les provocations répétitives des Marocains.
Le 19 décembre 2019, au lendemain de son élection à la magistrature suprême, Abdelmadjid Tebboune n’a pas omis dans son allocution prononcée après la cérémonie de prestation de serment, de noter encore une fois que le dossier du Sahara Occidental est une «question de décolonisation» relevant de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine, soulignant qu’elle ne doit «pas envenimer les relations avec les frères marocains».
«L’Algérie œuvrera à préserver le bon voisinage et raffermir ses relations fraternelles avec les pays du Maghreb arabe», avait affirmé le Président Tebboune.
Nos frontières « sont entre de bonnes mains »
«Les frontières algériennes sont devenues le théâtre de conflits internationaux», relevait le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, lors de sa dernière visite au siège du ministère de la Défense nationale.
Une affirmation qui renseigne sur tous les dangers qui guettent l’Algérie Une menace « véhiculée» par ses voisins directs, le Maroc en particulier (l’enfant gâté de la France) dont la politique expansionniste n’est plus un secret pour personne.
Aussi, l’instabilité politique dans d’autres pays voisins, n’arrange pas trop les choses. Á cela s’ajoute la menace du « Sahel », où circule selon les experts, plus de 80 000 pièces Kalachnikov sans compter les autres types d’armement et de munitions plus ou moins sophistiqués et dont des quantités énormes se trouvent aujourd’hui entre les mains de dizaines de groupes armés disséminés à travers une vaste région désertique qui se trouve au centre de grands enjeux géostratégiques.
Un simple survol de la carte suffit largement pour nous renseigner sur les charges supportées par les troupes de l’ANP.
A l’ouest, ses hommes interviennent régulièrement dans la lutte contre les narcotrafiquants et procèdent à des saisies record de résine de cannabis provenant du Maroc. Au sud, ses troupes sont chargées de la surveillance d’une bande frontalière longue de plus de 13 00 km.
Au-delà de cette frontière séparant l’Algérie du Mali et du Niger, des bandes criminelles contrôlant le trafic de stupéfiant et d’armes écument des zones dont la superficie est plus grande que celle de certains pays européens.
La preuve de leur connexion avec le terrorisme est établie depuis des années. C’est aussi à travers cette frontière que les cartels sud-américains tentent de faire passer de petites quantités de drogue dure, en utilisant les réseaux locaux qui contrôlent l’immigration clandestine.
A l’est, la mobilisation des militaires est quasi permanente en raison de la situation sécuritaire critique prévalant en Lybie et qui menace, à l’ombre d’une grave crise politique sans précédent, de se propager en Tunisie. La situation est exceptionnelle et les défis sont énormes.
Mais voilà, que les ennemis de l’Algérie, devraient se rendre à cette évidence : Ni les Algériens dans toute leur composante ni encore moins, son armée ne se laisseraient faire.
En effet, l’ANP, capable de relever tous les défis, quoi que discrète, serait toujours là, à répondre à une quelque menace quelle que soit sa forme, et ou, l’origine.
« Toutes les frontières de l’Algérie sont entre les bonnes mains des hommes de l’Armée nationale populaire qui veillent à les défendre à la lumière de la politique constante de l’Algérie, basée sur le principe de non ingérence et de soutien aux pays du voisinage qui sont sa profondeur stratégique », rassure son chef d’état-major le général de corps d’Armée Saïd Chanegriha.
Le chef d’état-major de l’ANP a, également, souvent réaffirmé que «la lecture judicieuse des contextes et des dimensions des évènements prévalant dans la région et le monde, ainsi que l’assimilation de la sensibilité des missions que nous devons accomplir, de jour comme de nuit, pour faire face à toute situation d’urgence en protégeant la sécurité de l’Algérie, sa souveraineté nationale, ainsi que son intégrité territoriale et la cohésion de son peuple, nous recommandent, en permanence, une quête sans répit des facteurs de force permettant de donner une valeur ajoutée en termes de développement permanent des capacités opérationnelles de nos Forces armées».
Parole de patriote.
F.H