Assassinat de deux journalistes espagnols au Burkina : Le Maroc serait derrière
Décidemment, la riposte marocaine n’a pas tardé, à la suite de la confirmation par la diplomatie ibérique de l’hospitalisation en Espagne du président sahraoui Brahim Ghali.
Si, sur le plan diplomatique c’est l’ambassadeur espagnol qui a été convoqué le même jour au département de Nacer Bourita, tout porte à croire que les représailles marocaines ne se sont pas arrêtées là. Tant s’en faut.
L’assassinat au Burkina Faso de deux journalistes, espagnols, le grand reporter David Beriain, et le cameraman Roberto Fraile, dans un attentat attribué aux groupes terroristes porterait, en effet, la signature vengeresse et très claire des services secrets marocains.
Les ramifications de ces derniers, expliquent des experts très au fait des ces questions sécuritaires sont nombreuses et d’une grande complexité.
Elles sont étroitement liées au trafic planétaire de drogue, dont le Maroc fait vertement commerce, et qui constituent une source intarissable d’argent, pour financer ses attentats et ses achats d’armes.
Le MUJAO (mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest, est assurément une création des barbouzes de Mohamed VI.
Ce groupe, que dirigeait Ould Kheiro, libéré d’une prison malienne sur demande instante de… la France, s’en est pris uniquement à l’Algérie en fomentant des attentats à la bombe dans notre pays et en enlevant des européens dans le camp sahraoui de Rabouni.
Il se trouve également derrière l’enlèvement et l’assassinat de nos diplomates basés à Gao, dans le nord du Mali. Rabat nous a donc habitués à de pareils coups fourrés où la vie d’un être humain ne pèse guère très lourd.
Les mêmes experts attribuent aux sujets marocains plus de e la moitié des attentats terroristes qui se sont produits en Europe depuis ceux du 11 septembre 2001. Ces derniers constituent également le plus gros des « contingents » qui composent Al Qaida et Daech.
Les loups solitaires marocains sont également les plus actifs et les plus dangereux sur les réseaux sociaux.
Ainsi, si Rabat n’hésite pas à exercer publiquement su Madrid son odieux et criminel chantage aux migrants clandestin, il est dès lors loisible d’extrapoler ce raisonnement, et de se dire que le Maroc a sans doute franchi le pas en « téléguidant » l’assassinat au Sahel de ces deux journalistes espagnols.
Cette sanglante attaque terroriste est certainement le fait d’un groupe bien armé, et formé d’individus bien entrainés et parfaitement informé des faits et gestes et de lieux de passage du convoi ultra-protégé qui accompagnait ces malheureux journalistes.
Ténue et fuyante est la frontière entre ces groupes terroristes et les barbouzes de sa majesté Mohamed VI. La Zone grise et insaisissable où ils évoluent les a très certainement mis en contact avec le dangereux groupes criminel récemment démantelé par les troupes hautement compétentes de notre ANP qui, fort heureusement veille au grain. Ce groupe s’apprêtait à commettre de sanglants attentats contre le « hirak ». Or, si nous avons échappé au pire, le danger est hélas loin d’être totalement et définitivement écarté.
Mohamed Abdoun