ANEP : nettoyer les écuries d’Augias
Le Directeur Général de l’ANEP, Larbi Ouanoughi, s’est voulu très clair en sériant aujourd’hui les modalités d’octroi de la publicité étatique aux éditeurs.
Volet pris auparavant en otage par un groupuscule d’affairistes véreux qui n’en ont cure de la ligne éditoriale de leurs publications, mais plutôt le désir de s’accaparer des revenus de la publicité étatique quitte à ce que leurs journaux ne soient lus que par une poignée de lecteurs ou parfois, tout le lot est voué aux « invendus ».
Ainsi sur la base des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ainsi que du ministre de la communication, porte-parole du Gouvernement, Pr Ammar Belhimer , le nouveau patron de l’ANEP, Larbi Ouanoughi entend donner un coup de balai aux intrus et aux affairistes qui, par connivence, se sont « sucrés « sur le dos du peuple et particulièrement leur personnel, alors que cette manne publicitaire est considérée comme une aide aux journaux en matière de formation et de garantie de conditions de travail adéquates aux journalistes.
Si les conditions d’octroi de la publicité étatique ne souffrent d’aucune ambiguïté, en ce sens que d’aucuns savent aujourd’hui que pas moins de quinze critères sérieux et objectifs, sont désormais exigés aux éditeurs pour être éligibles au bénéfice de cette publicité.
A côté, il a été décidé de mettre en place une assise démocratique claire en lançant des ateliers de discussion et de concertation, le but, selon le ministre de la communication, étant de démocratiser l’octroi de la publicité via l’Anep.
« Nous n’avons aucune autorité sur la gestion de l’Anep, c’est une entreprise économique », a assuré Pr Ammar Belhimer dan son allocution d’ouverture aujourd’hui à l’occasion de la tenue de cette conférence.
C’est une véritable « révolution » qui est en train de se produire au niveau du voile étendu sur l’octroi de la publicité étatique comparativement à la période d’avant ou les bénéficiaires, triés sur le volet, se partageaient la rente au détriment des véritables publications.
Finie les coups de téléphones venus d’en haut pour favoriser tel ou tel journal, finie la période où des dizaines de pages de publicité étaient octroyés sur la base du clientélisme et de la connivence.
Avec l’arrivée du Professeur Ammar Belhimmer à la tête du ministère de la Communication et la nomination de Larbi Ouanoughi au poste sensible de premier responsable de l’ANEP, une véritable symbiose s’est opérée entre les deux responsables pour donner un « coup de pieds dans la fourmilière » , seul moyen de réussir le pari de rendre à l’agence ANEP ses prérogatives d’entreprises économique. Nettoyer les écuries d’Augias, il était temps !
Ferhat Zafane