ANEP/distribution de la publicité : Début de l’ère de la transparence
Par Akli Imoghrassen
Après plusieurs décennies de non-gestion et de gabegie, -un tableau noir dressé par le nouveau Pdg, Larbi Ounoughi, grâce à qui la boite au pandore fut ouverte, renseignant sur des pratiques ayant transformé cette régie de publicité en tonneau danaïde-, l’ère de la transparence vient d’être inaugurée pour cette entreprise, à l’occasion d’une rencontre avec les représentants de la presse nationale et l’Agence nationale d’édition et de publicité, tenue lundi au siège de l’Agence algérienne de presse (APS), sur le thème «Les mesures transitoires pour la distribution de la publicité ».
Dans son allocution, le ministre de la Communication, Porte parole du Gouvernement, le Pr. Ammar Belhimer, a réaffirmé sa volonté d’aller de l’avant dans le sens de mettre de l’ordre dans le marché de la publicité. Il s’agit, selon lui, « d’un secteur sensible ».
Pour le Pr. Belhimer, il est temps de « mettre un terme aux appétits et aux pratiques contraires à la profession ».
C’est ainsi qu’il a souligné que l’objectif escompté de cette action est de faire en sorte que « le métier de journalisme soit exercé par des journalistes », tout en assurant que « le ministère de la Communication n’intervient pas dans la gestion et l’administration d’une entreprise économique publique régit par le code du commerce en fin de compte ».
Il a également mis en avant les actions entreprises par la nouvelle direction de l’ANEP, visant la « domiciliation de la loi » dans les mesures contractuelles arrêtées pour bénéficier de la publicité.
Selon le ministre, l’ANEP introduira de nouvelles dispositions dans ses conventions, à partir de janvier prochain. Cette démarche s’appuie sur trois principes, explique le Pr. Belhimer, à savoir que « tout est possible dans le cadre de la loi », conformément à l’article 59 du code civil, « la pratique apaisée des libertés grâce à la redéfinition du concept de la responsabilité » et l’entame du processus du passage de la presse papier à la presse électronique.
Le ministre a également annoncé, à cette occasion, et dans le cadre « des mesures transitoires pour la distribution de la publicité, l’épuration des dettes des titres de la presse nationale. Cette mesure, devenue effective depuis hier dimanche, a été décidée dans le cadre des préparations de la prochaine rentrée sociale.
Le Pr. Belhimer a notamment mis l’accent sur la loi relative au projet de loi sur la publicité qui sera fin prêt prochainement, ainsi que la loi sur la presse électronique, tout en rappelant qu’ils rentraient dans le cadre des dix ateliers initiés par son secteur.
==Larbi Ounoughi passe à l’action==
Après avoir dressé un tableau peu reluisant de la situation financière de l’ANEP, du fait d’une gestion opaque durant de longues années, M. Ounoughi, nouveau Pdg de l’ANEP a étalé sa feuille de route qui vise le changement des méthodes de gestion.
Désormais, pour le boss de l’ANEP, qui passe à l’action pour remettre à niveau cette entreprise qui constitue l’épine dorsale des médias en Algérie, l’ère de la ségrégation entre la presse privée et la presse publique « est révolue ».
Selon lui, en dépit des difficultés actuelles de l’entreprise, qui fait, a-t-il assuré, des efforts énormes pour recouvrir ces énormes créances cumulées, du fait de plusieurs années de non-gestion, l’ANEP continuera sa mue, pour migrer du statut de « régie » à celui « d’entreprise ».
Dans le cadre des nouveaux critères transitoires pour l’octroi de la publicité, visant à asseoir des pratiques plus claires dans ce secteur, M. Ounoughi a cité la création prochaine d’une cellule de veille dédiée à contrôler quotidiennement les tirages des titres de la presse nationale, un critère parmi 14 autres critères (15 critères en tout) pour prétendre à la publicité de l’ANEP. Cette cellule sera mise en œuvre à titre transitoire, en attendant l’établissement futur d’un office de justification de la diffusion (OJD).
Il a notamment mis l’accent sur le critère de la déclaration à la sécurité sociale par les employeurs des journalistes pour bénéficier de la publicité. M. Ounoughi a cité, entre autres critères, le nombre de journalistes employés par le titre de presse candidat à la publicité de l’ANEP.
A.I