An II du Hirak : échec et mat contre les ennemis de l’Algérie
Dans une interview accordée au journal l’Express, le ministre de la communication, Pr Ammar Belhimer, est revenu sur le Hirak dont le 2ème anniversaire a été fêté le 22 février écoulé « dans la paix et la sérénité » et a su, comme à son habitude, mettre en échec toutes les tentatives visant à le détourner de sa vocation première, qui est celle de mettre en route l’Algérie nouvelle.
Lors de son intervention, le ministre de la Communication a rappelé que « le 22 février est inscrit dans la mémoire collective et dans le droit algérien comme journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie ».
Il note que le peuple algérien a donné une leçon de pacifisme et de civisme au monde entier par ce mouvement de protestation entamé le 22 février 2019 faisant preuve « d’une liberté, d’une maturité et d’une conscience » qui ont atteint leur summum.
Grâce au Hirak et à la manière dont il s’est déroulé, les algériens ont réussi à « remettre sur rails le processus d’édification nationale, à barrer la route aux fauteurs de troubles et de discorde et ont fait tomber les forteresses de la corruption qui ont failli compromettre l’avenir de générations entières de nos enfants ».
Pr Belhimer estime que le Hirak populaire constitue une référence pour les peuples et les élites malgré les tentatives de détournement et de « parasitages » qu’il a subies à partir des réseaux sociaux et des sites actionnés de l’extérieur pour le dévier de sa route et en faire un moyen de subversion et de discorde entre le peuple et son armée, et entre les citoyens de ce même peuple.
D’ailleurs le lien « séculaire » entre le peuple et son armée a été consacré par l’institution de cette journée comme celle de la fraternité et de la cohésion entre eux, une cohésion qui ne pourra être dénaturée ni remise en cause par qui que ce soit car bâtie sur la confiance mutuelle.
Toujours dans le même ordre d’idée, le ministre de la communication rappelle que « en Algérie, le peuple et son armée sont l’incarnation du passé et du présent communs et du futur prometteur pour lequel nos glorieux chouhadas ont payé un lourd tribut ».
La plupart des revendications du Hirak satisfaites
Revenant à cette commémoration du deuxième anniversaire du Hirak, Pr Belhimer rappelle les paroles du président de la république qui a affirmé que : « si le peuple est sorti pour commémorer cette occasion, une petite minorité y a participé pour d’autres raisons qui ne sont pas en phase avec les revendications du Hirak authentique ».
En effet, il y a lieu de noter que la plupart des revendications du Hirak ont été satisfaites, à l’instar de l’annulation du 5ème mandat, du changement du gouvernement, de la dissolution du Parlement, de présentation devant la justice des faits avérés de corruption, etc… Ce qui fait que la plupart des slogans relevés ces derniers temps n’ont plus lieu d’être et qu’ils font partie d’une stratégie de certains courants politiques qui menacent, en l’infiltrant, le Hirak authentique de déviation de sa vocation citoyenne, patriotique, démocratique et plurielle.
Le ministre fait aussi part de ses craintes de voir cette « nouvelle variante « s’installer dans le prolongement des subversions ‘préfabriqués et colorées’ qui révèlent chaque jour leur caractère « contre-révolutionnaire », portées par des ONG basées à Londres et à Genève, des résidus irréductibles de l’ex Fis, et « revanchards maffieux de l’ancien système ».
Toutes ces parties travaillent sans discontinuer remplacer les mots d’ordre de paix, de maturité et de citoyenneté par ceux de violence, de désobéissance civile et de troubles.
Pr Belhimer rappelle aussi que l’accumulation des biens mal acquis et le maintien des relais de ces parties malveillantes dans tous les appareils de l’Etat et les centres de décision ‘leur confère une force de frappe qui n’a pas été encore totalement désarmée ».
Voulant mettre à profit cet état de fait qui devra être éradiqué, les « revanchards maffieux » comptent sur un retour aux affaires et aux commandes grâce à ces marches quotidiennes qu’ils tiennent là où ils peuvent, en y distillant des mots d’ordre hostiles à l’institution militaire et aux services de sécurité dans le but d’arriver à une fracture entre le peuple et ses « sauveurs », afin d’instituer un chaos propice à une intervention étrangère, afin d’arriver à ‘une nouvelle hégémonie’ qui est le but recherché par toutes ces parties.
Référendum institutionnel : un choix réfléchi
Ainsi, l’Algérie se trouvant face à deux courants contraire, celui des nostalgiques de la sinistre période coloniale et celui des tenants d’un changement ordonné par la voie pacifique et institutionnelle, a choisi, lors du référendum constitutionnel, le deuxième courant : « ni chaos, ni statu quo ».
Pr Belhimer continue en assurant que ‘la volonté politique de combattre les anciennes pratiques ayant gangrené la gestion du pays durant les vingt dernières années, notamment la corruption à haute échelle et dans tous les secteurs, est très forte dans l’Algérie Nouvelle », mais « la lutte contre la bureaucratie, la corruption, le clientélisme et autres phénomènes nécessite l’implication de l’ensemble de la société car les lois, à elles seules, ne suffisent pas », a-t-il aussi fait remarquer.
Enfin, le ministre de la communication, Pr Belhimer rappelle que l’Algérie a réussi à sortir « d’une situation cataclysmique » quand le pouvoir était entre les mains de forces occultes et a recouvré une situation de légitimité après l’élection du président Abdelmadjid Tebboune.
Un autre progrès est aussi à inscrire au palmarès de notre pays, c’est celui du renforcement de la confiance entre le peuple et les institutions de son Etat, en particulier la présidence de la république et l’ANP, « ce qui a permis une consolidation du front intérieur et d’entreprendre sous de bons auspices la moralisation de la vie politique », a conclu Pr Belhimer.
Tahar Mansour