Alors que de nouveaux accrochages ont éclaté à Al Qods : Toute la Palestine s’embrase !
Nouvelles échauffourées à Al Qods, manifestations en Cisjordanie occupée et tirs de roquettes depuis la bande de Gaza: la tension montait samedi entre Palestiniens et forces d’occupation sionistes dans la foulée des plus importants heurts depuis des années dans la Ville Sainte.
Des accrochages ont éclaté vendredi soir aux abords de la Vieille Ville de Al Qods au lendemain d’une nuit de manifestations croisées impliquant un groupe de juifs d’extrême droite scandant «Mort aux Arabes», des Palestiniens et les forces de l’ordre et ayant fait plus de 120 blessés.
La police et des jeunes Palestiniens jouaient au chat et à la souris près de la porte de Damas, après la dernière prière du vendredi ayant réuni des dizaines de milliers de fidèles à l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam, en cette période du mois musulman de Ramadan.
De jeunes Palestiniens ont lancé des bouteilles d’eau et des pierres vers les forces de l’ordre, déployées en masse, qui ont utilisé des grenades assourdissantes pour tenter de disperser la foule, et aussi mené à quelques interpellations, dont une musclée. D’autres incidents ont aussi eu lieu dans différents quartiers palestiniens d’Al Qods-Est.
Des centaines de Palestiniens se sont également rassemblés vendredi soir au point de passage de Qalandiya, reliant les territoires occupés à la Cisjordanie, où différents objets ont été incendiés.
Des Palestiniens ont lancé des pierres et des cocktails Molotov vers le tombeau de Rachel, lieu saint juif à Bethléem, en Cisjordanie occupée, a annoncé la police, tandis qu’une manifestation a aussi eu lieu à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne. Plus tard dans la nuit, au moins 15 roquettes ont été lancées depuis la bande de Gaza, enclave palestinienne séparée géographiquement de la Cisjordanie occupée et d’Al Qods, vers les territoires occupés, selon l’armée sioniste.
Certaines roquettes ont été interceptées par le bouclier antimissile Dôme de Fer et d’autres sont tombées dans des terrains vagues. En représailles, des chars, des jets de combats et des hélicoptères militaires ont ciblé, selon l’armée, des positions du Hamas, mouvement de résistance armé qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, et avait acquiescé ces dernières années à une trêve avec l’État hébreu après trois guerres entre les deux camps (2008, 2012, 2014).
À la suite des heurts de jeudi près de la Vieille Ville, les plus violents de ces dernières années dans la Ville Sainte, la branche armée du Hamas a apporté son soutien aux Palestiniens d’Al Qods-Est, en forme de mise en garde à l’entité sioniste.
«Nous disons aux jeunes et à notre peuple à Al Qods: nous avons entendu les échos de vos cris bénis et de vos affrontements héroïques. Sachez que derrière vous se tient une résistance solide et prête (à en découdre)», a prévenu dans un communiqué la branche armée du Hamas. Et d’ajouter: «L’étincelle que vous allumez aujourd’hui sera la mèche de l’explosion à venir face à l’ennemi».
Un regroupement de factions palestiniennes, incluant le Hamas mais aussi le Jihad Islamique, second groupe islamiste armé de la bande de Gaza, a indiqué dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi ne «pas pouvoir rester silencieux» à la suite des violences à Al Qods.
Le mouvement chiite libanais Hezbollah – proche de l’Iran comme le Hamas et le Jihad Islamique – a témoigné de sa solidarité avec les Palestiniens, condamnant «fermement» les agissements de la «police d’occupation» et des «gangs de colons».
Et le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé les «incitations à la haine» de groupes d’extrême droite israéliens et exhorté la communauté internationale à «protéger» les Palestiniens de Al Qods-Est.
A.O –