Agriculture à Béni Maouche (Bejaia) : Productivité et durabilité
La commune de Béni Maouche dans la wilaya de Béjaia, n’est pas uniquement le royaume de la figue notamment, séche qui est désormais un label protégé localement et à l’étranger mais une région qui fait sienne les bonnes pratiques agricoles et un savoir-faire avéré alliant productivité et durabilité.
La majorité des exploitations familiales pratiquement une agriculture en pleine nature avec des semences locales produisant au niveau de la petite plaine alluviale, très fertile diverses légumes à l’exemple du piment à 4 coins « Bourabâa ethkarna »,du piment à 3 coins « Bouthlatha ethkarna »,de la tomate « Tomatiche Akhoukhi » et de la courge « Thakhsayt Tahrourth ».
Sur les bas piémonts (sols argileux-limoneux),les agriculteurs pratiquent surtout de la céaliculture en cultivant du Blé dur, « Azellaf aberkane » variété Mohamed Belbachir , conservée multipliée et sélectionnée (sélection massale) et de l’orge.
« Takbaylith » à 6 rangs utilisée à double fin : alimentation humaine et comme concentré pour les animaux d’élevage. Mais sur les hauts piémonts de cette partie de la Kabylie c’est l’arboriculture sui domine, représentée essentiellement par l’olivier (Azeradj) et le figuier (Taamriouth, Azendjar, Aberkane) qui occupe les hauts piémonts constitué de schistes et des marnes parait s’imposer comme d’ailleurs dans le reste des exploitations de la région de Béni Maouche parce qu’elle est traditionnelle, quelle « tient « les pentes, et que certains de ces produits se vendent bien.
Pourquoi pas de pépinières pour les variétés adaptées et les variétés locales ? Ce schéma de répartition des terres sur l’exploitation tel que appliqué par les fellahs met en œuvre des complémentarités entre les différents étages de végétation, utilisées en fonction de ce que permettent les différentes saisons et les différentes textures du sol.
En conclusion, nous tenons donc à saluer les paysans pour leur savoir -faire et pour leur efforts consacrés à la diversification des variétés et celles des espèces qui se fait sans intrants chimiques , lesquels ne font que favoriser la biodiversité c’est-à-dire l’intensité du vivant.