Adnan Limam, juriste tunisien : « Combattre le terrorisme au sahel passe par la résolution de la crise libyenne »
La Libye, où des autorités rivales, à Tripoli et dans l’Est, se disputent le pouvoir, a sombré dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Aujourd’hui, le pays reste totalement divisé.
Les milices continuent de régner en maîtres. Une situation qui n’est pas sans conséquences directes sur les pays du voisinage mais, et surtout sur toute la région du Sahel, « où l’insécurité est en croissance constante ».
« La dégradation de la situation au Sahel a été aggravée par la faillite de cet Etat en 2011 », analyse en effet le juriste tunisien spécialiste des affaires sécuritaires Adnan Limam. Ainsi dire, la résolution de la crise libyenne est l’une des solutions pour combattre plus efficacement le terrorisme au Sahel.
Intervenant ce mercredi, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le juriste tunisien, a estimé que « tant que la situation n’est pas réglée en Libye, le problème au niveau du Sahel et du bassin du Lac Tchad ne sera pas résolu», exhortant la communauté internationale de «prendre ses responsabilités».
Adnan Limam a déploré la «prise en otage» de la Libye par certains de ses voisins, et les ingérences extérieures qui aggravent la situation sur le terrain.
«Les sponsors extérieurs doivent arrêter d’attiser la guerre», a demandé l’expert tunisien. Il a indiqué que l’UA a un «seul agenda» en Libye, l’organisation d’une conférence de paix sur la réconciliation, le démantèlement des milices et la reconstruction d’une armée nationale.