Adhésion de la RASD au sein de la CAF: Zetchi hors- jeu !
Maintenant que le Marocain Fawzi Lekjaa a composté son adhésion comme membre du Conseil de la FIFA en remportant la course face à l’Egyptien Hani Abou Rida , il est utile pour la postérité de regarder dans le rétroviseur et de situer les responsabilités de chacun dans ce qui convient d’appeler l’échec de l’Algérie de « rafler » ce poste au sein de l’institution footballistique planétaire, elle qui trône au sommet africain de la balle ronde depuis la dernière CAN jouée en Egypte.
Les arguments du président de la FAF Kheireddine Zetchi qui justifie son retrait de cette course par le seul fait qu’il n’avait pas le temps de mener campagne parmi les présidents de fédérations africaines, ne tiennent pas la route faut-il le signaler.
Et ce n’est ni la longue attente pour savoir que le TAS ait enfin admis qu’il se porte candidat à ce poste, ni le manque de temps pour faire campagne en faveur de l’Algérie peuvent à eux seuls le dédouaner de ce ratage monumental qui a permis à Fawzi Lekjaa de triompher.
Car si Kheireddine Zetchi avait comme seule empêchement l’argument du manque de temps, l’on se demande alors pourquoi n’a-t-il rien fait pour mener campagne au sein des présidents africaines de football pour se dresser contre les manœuvres grossières du Maroc afin d’exclure le Sahara occidental d’être reconnue comme associée et membre d’une organisation sportive continentale. Cette question n’étant pas conjoncturelle puisqu’elle figurait dans l’agenda des travaux de la CAF .
Pour toutes ces raisons et pour ces ratages de débutant le président de la FAF, Kheireddine Zetchi n’est pas le seul fautif. En effet le ministère de la Jeunesse et des Sports, englué dans les méandres de la gestion interne aurait dû consacrer le plus clair de son temps à non seulement faire admettre la candidature de l’Algérie à ce poste très convoité au sein de la FIFA mais également « mettre le paquet » sur le plan diplomatique pour que les présidents de fédérations africaines convergent vers la nécessité d’ouvrir les portes de la CAF à la République sahraouie qui ne souffre d’aucune ambigüité en matière de légitimité quant à son droit d‘intégrer les arcanes de la Confédération Africaine de football.
En se retirant de la course et en témoignant le très grave manque d’implication dans les arcanes de la CAF , Zetchi a non seulement permis au Marocain d’entrer de plain-pied au sein de la FIFA mais également d’être l’artisan des manouvres qui ont abouti à barrer la route à l’avenir à une arrivée probable parmi la CAF du Sahara Occidental. Ratage monumental du président de la FAF. Erreur de débutants, sommes- nous convaincus d’admettre. Vivement la prochaine Assemblée générale élective de la FAF !
Ferhat Zafane