Accusé de crimes de guerre : le président du Kosovo placé en détention
Hashim Thaçi, qui a démissionné jeudi de la présidence du Kosovo pour faire face à son inculpation par le tribunal spécial de La Haye sur les crimes de guerre durant le conflit contre les forces serbes, a été placé en détention.
Quelques heures seulement après avoir annoncé sa démission, le président du Kosovo, Hashim Thaçi, a été placé jeudi 5 novembre en détention, a indiqué le tribunal spécial de La Haye sur les crimes de guerre durant le conflit contre les forces serbes.
L’ancien chef politique de la rébellion indépendantiste kosovare (UCK) et deux autres suspects “ont été transférés au centre de détention” du tribunal dans la ville néerlandaise, a ajouté cette instance internationale dans un communiqué. Hashim Thaçi fait face à une inculpation par le tribunal spécial de La Haye. “Comme je l’ai promis, je ne vais permettre dans aucune circonstance de me présenter devant la Cour en tant que président de la République du Kosovo”, a-t-il déclaré jeudi lors d’une conférence de presse. “En conséquence, pour défendre l’intégrité de la fonction de président et du Kosovo, ainsi que la dignité des citoyens, je démissionne du poste de président de la République du Kosovo.” Âgé de 52 ans, l’ancien chef politique de la rébellion indépendantiste (UCK) domine la vie politique kosovare depuis deux décennies.
Hashim Thaçi proclame depuis toujours son innocence dans le conflit de 1998-99, accusant la justice internationale de “réécrire l’Histoire”. La plupart des habitants du Kosovo considèrent le conflit comme une “guerre juste” contre l’oppresseur serbe. Sa mise en accusation pour meurtres, disparitions, persécutions et tortures, avait été rendue publique en juin.
R.I.