Accord interlibyen : Soutien international unanime
L’accord portant cessation des hostilités entre les belligérants en Libye signé vendredi à Genève, au terme de cinq jours de négociations sous les auspices des Nations unies, a recueilli un soutien international unanime. Ainsi, le chef l’ONU, Antonio Guterres, a jugé qu’il s’agissait d’une « étape fondamentale vers la paix et la stabilité en Libye ».
« Je félicite les parties pour avoir fait prévaloir l’intérêt de leur nation sur leurs différences», a-t-il indiqué, ajoutant que « trop de gens ont souffert du conflit pendant trop longtemps ».
De son côté, l’Union européenne (UE) qui a qualifié de « bonne nouvelle » l’annonce du cessez-le-feu, appelé à sa mise en œuvre pour permettre la reprise des négociations politiques.
Pour sa part, l’Union africaine (UA) qui a également, salué et appelé les parties libyennes à le respecter.« J’appelle toutes les parties à respecter la lettre et l’esprit de cet important développement », a indiqué le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.
Emboîtant le pas, la Ligue des Etats arabes, s’est félicité de cette étape, la qualifiant de « réalisation nationale importante à même d’ancrer la sécurité et la stabilité dans toutes les parties de l’Etat libyen », et saluant « le courage et l’esprit patriotique élevés » des parties libyennes.
Par ailleurs, les Etats-Unis ont vu en cet accord, « un progrès majeur vers la désescalade » dans le pays, en conflit depuis 2011. « L’accord est un progrès majeur vers la réalisation des intérêts qu’ont tous les Libyens à la désescalade, la stabilité et le départ des combattants étrangers », a indiqué l’ambassade des Etats-Unis en Libye, dans une déclaration.
Outre méditerranée, l’Allemagne et l’Italie ancienne puissance colonisatrice, se sont jointes aux voix plaidant la paix en Libye, et ont qualifié tour à tour, de « premier succès décisif », de « bonne base pour le développement prochain d’une solution politique » et de « tournant d’une importance cruciale pour la stabilité de la Libye ».
Pour sa part, la France soupçonnée de « soutien tacite » en faveur d’une partie en Libye, a estimé comme pour rejeter ces soupçons, que l’accord inter libyen « montre l’aspiration de tous les Libyens à la souveraineté, face aux ingérences extérieures ».
Dans le voisinage libyen, la Tunisie a estimé l’accord de cessez-le-feu conclu, constituait « une étape importante vers la réalisation d’un règlement politique libyen global et permanent».
« Il s’agit d’un acquis majeur car il représente un pilier fondamental sur la voie de la réalisation du règlement politique souhaité » dans ce pays, a ajouté la diplomatie tunisienne.
Dans ce sillage, l’Algérie dont la paix et la stabilité en Libye la concerne directement, tout autant que la Tunisie, a formé le vœu que cet accord soit « durable et contraignant » et appelé toutes les parties en Libye au respect de cet accord et à sa mise en œuvre « sincère et de bonne foi ».
A cet égard, l’Algérie a considéré cet accord comme « une véritable lueur d’espoir » pour la réussite du processus de dialogue national global en Libye, afin de parvenir à une solution politique pacifique qui tienne compte de l’intérêt suprême de la Libye et de son peuple.
En fin, l’Egypte, qui n’a pas brillé par sa neutralité dans le conflit, .a considéré l’accord comme « une étape fondamentale vers la paix et la stabilité en Libye ».
Abbes. M.