Abus et torture de migrants: Un rapport d’Amnesty International accable la Libye
Dans un rapport sur « les graves violations des droits humains commises chaque jour en Libye », rendu public jeudi, Amnesty international évoque « un tourbillon de violations graves, abus des droits de l’homme, privation illégale de liberté, torture et autres mauvais traitements ».
Le document intitulé « Entre la vie et la mort », révèle que les réfugiés et les migrants en Libye « sont soumis, souvent aussi contraints au travail forcé et à l’exploitation par des acteurs étatiques et non étatiques dans un climat d’impunité quasi-totale ».
Ces réfugiés et migrants issus d’Afrique mais aussi de pays arabes en conflit, se rendent en Libye en quête d’embarcations clandestines pour les côtes européennes du sud, intervient au lendemain d’un dévoilement par l’Union européenne d’un nouveau «Pacte sur l’immigration».
Le rapport de 58 pages « analyse avec précision toute la question libyenne et se termine par une série de recommandations pour les autorités libyennes, les groupes qui contrôlent effectivement le territoire, pour le gouvernement d’accord national, pour l’Union européenne (UE) et ses États membres ».
Amnesty appelle l’UE et ses États membres à « reconsidérer leur coopération avec la Libye en matière de migration, allant au-delà du soutien conditionnel à une action immédiate pour mettre fin aux horribles abus contre les réfugiés et les migrants ».
Ce rapport coïncide avec cette « nouvelle » épopée d’un navire humanitaire le « Alan Kurdi », avec 125 migrants rescapés à bord, qui devrait atteindre le port italien d’Arbatax en Sardaigne, après avoir un temps fait route vers Marseille, en France qui a accepté son accostage après les refus de Rome et de Malte de l’accueillir.
Ab. M.