Abdelmadjid Chikhi : « la France a tué les Algériens lettrés durant la colonisation »
Abdelmadjid Chikhi, conseiller du président de la République chargé de la mémoire et des archives nationales, a affirmé que la France avait tué les personnes lettrées en Algérie lors des premières années de la colonisation.
« Pendant les trente premières années de colonisation, la France avait éliminé les personnes qui lisaient et qui écrivaient », a-t-il soutenu ce samedi 20 mars depuis Biskra. Et d’ajouter, « le rôle des Zaouias et de l’association des Ulémas a été (quant à lui) neutralisé durant l’époque coloniale ».
Abdelmadjid Chikhi a précisé, dans ce contexte, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, était déterminé à préserver la mémoire nationale pour qu’aucune ambigüité ne puisse demeurer. « Nos archives sont à l’étranger. Elles ont été volées et pillées », a-t-il déploré.
En dépit des exactions de la France coloniales, les Algériens ont su conserver leurs principes, a souligné le conseiller du président de la République chargé de la mémoire et des archives nationales.
Enfin, l’historien a appelé à une réécriture de l’histoire sans occulter aucun effort. Car, la mémoire aide à la construction de l’Algérie, loin des conflits. Il a donné, à ce titre, un exemple concret de la coexistence qui avait régnait dans le pays.
« L’Algérie a connu les trois religions (monothéistes) et elle a été unifiée par l’Islam », a-t-il indiqué.
Skander Boutaiba