Des protocoles de conventions relatifs à la création de pôles technologiques seront signés prochainement
Abdelbaki Benziane prône l’ouverture de l’université sur le monde industriel
Faisant part de sa volonté d’œuvrer à ériger le secteur de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique « en un sanctuaire académique, scientifique et du savoir, en vue d’y former des citoyens distingués et imprégnés de valeurs de citoyenneté », Abdelbaki Benziane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, joint l’acte à la parole.
En effet, Pr Abdelbaki Benziane, présidera dans ce contexte, le lundi 13 du mois courant, une cérémonie portant signature entre des écoles nationales, centres de recherches et instituts relevant de son département ministériel et le secteur de l’industrie, de protocoles de conventions relatifs à la création de pôles technologiques.
Il s’git des conventions pour la création du pôle technologique de génie pharmaceutique, du pôle technologique de la meunerie et de la semoulerie, du pôle technologique de la mécanique avancée, du pôle technologique de la mécatronique et, enfin du pôle technologique de l’industrie céramique. C’est dire que c’est toute une autre vision qui se dessine pour l’université algérienne qui, selon les spécialistes, devrait renforcer son rôle de au sein de la société et lui permettre de capter des ressources particulières l’amenant à devenir progressivement un levier important en matière de formation. Car Beaucoup diront, en effet, que la vocation première de l’université demeure la mise à disposition du secteur socioéconomique et de l’administration les compétences de haut niveau nécessaires à leur bonne marche et à leur développement, tout en participant à la mise en valeur des résultats de la recherche scientifique qui répond à leurs besoins et à leur demande en matière de développement. Dans ce contexte, l’université se doit d’intégrer cette relation parmi ses missions prioritaires en instaurant des ponts relationnels dans les deux sens.
Á l’écoute du partenaire social
Dans l’agenda du ministre de l’Enseignement supérieur sont programmées également des rencontres avec les partenaires sociaux du secteur où « il sera notamment question de débattre et de prendre en charge graduellement les revendications socioprofessionnelles soulevées », assure une source proche du ministère de l’enseignement supérieur. « Il est important d’asseoir le dialogue et la concertation avec les partenaires sociaux en vue de traiter les questions liées au secteur », ajoute notre source. Le ministre avait d’ailleurs, assuré au lendemain de sa prise de fonctions, de la nécessité d’accorder de l’importance à l’enseignant et de lui assurer une vie professionnelle et sociale stable, afin qu’il soit en mesure de s’acquitter de ses missions de formation, d’enseignement et de recherche.
Lors de cette même rencontre, il sera également question « des meilleures manières d’aborder la prochaine rentrée universitaire » dont, le calendrier, a été, faut-il le rappeler, complètement chamboulé en raison de la pandémie de la Covid-19. En visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Boumerdes, le 04 du mois courant, le professeur Abdelbaki Benziane avait révélé que le second semestre de l’année universitaire en cours se déroulera du 23 août à fin octobre prochain.
Aucun mouvement des recteurs pour le moment
Contrairement à ce qui a été rapporté ces derniers temps par des médias, le ministre de l’Enseignement supérieur Abdelbaki Benziane écarte tout mouvement des recteurs d’universités, directeurs de centres universitaires, d’écoles nationales et autres instituts relevant de son département ministériel. « Ce ne sont que des rumeurs. Au niveau du département de l’Enseignement supérieur, l’on accorde plus d’importance à la stabilité que pour les changements juste pour changer. Le plus important pour l’heure est bien de nous préparer, chacun à son niveau pour la prochaine rentrée », assure encore notre source. « Ce mouvement, s’il est jugé opportun, se fera en son temps », ajoute-on encore. En effet, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur s’est fixé d’autres « priorités », lui qui résume sa vision philosophique pour atteindre les objectifs escomptés dans la nouvelle mission qui lui a été confiée en cinq principes: la responsabilité, le respect mutuel, la singularité, la qualité et la créativité-innovation.
Farid Houali