9 million de mines anti personnel implantées pendant la guerre de libération : La France doit « indemniser ses victimes en Algérie»
La demande pour l’indemnisation des algériens victimes des 9 millions de mines anti personnel que la France coloniale a implantées dans notre pays, doit rester une revendication Algérienne, a estimé dimanche le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
Le CNDH, et par la voix de son président Bouzid Lazhari a rappelé, que la France doit compenser les préjudices subis par les victimes des mines anti-personnel en Algérie, ou l’armée française a implanté plus de neuf million de mines, soulignant que la demande d’indemnisation doit rester une revendication des Algériens.
Lazhari , qui s’exprimait en marge d’une journée d’étude marquant la célébration de la journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte anti-mines.
A précisé que « ces crimes ne doivent pas rester impuni et la France doit compenser les préjudices subis par les victimes » et cette revendication doit être portée, en particulier par la société civile.
Pour autant, il estime que ce combat n’est guerre une mince affaire car la France avait promulgué un décret pour faire épargner aux civils et militaires français les éventuelles poursuites judiciaires.
En plein guerre de libération (1956), un minage intensif a été opéré par le colonisateur français aux frontières Est et Ouest de l’Algérie par l’édification du barrage des lignes Morice et Challe et le minage autour des cantonnements militaires et dans certains axes d’évolution des combats.
Selon les chiffres fournis par l’Institut National d’Etudes stratégiques et Globales (NESG).
Près de 7.300 survivants à la mine ont été recensés en Algérie, dont 4.830 durant la guerre de libération nationale et 2.470 après l’indépendance.
Lazhari n’a pas manqué de souligner le rôle des Etats dans l’aboutissement de ce type de revendications, en contraignant les pays responsables de cette pollution à verser des indemnisations aux victimes, précisant à ce titre que le ministère des Affaires étrangères dispose d’un service chargé du suivi des préjudices causés par le colonialisme et les crimes contre l’humanité.
Radia Mehdi